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Interdiction de location des passoires thermiques : un impact fort sur les logements bretons d’ici 10 ans - 22/06/2023

C’est le crédo du gouvernement : éradiquer les passoires thermiques du marché immobilier français. La loi Climat et Résilience prévoit de nombreuses mesures visant à lutter contre les biens énergivores. Parmi celles-ci, l’interdiction de location des pires passoires (logements dont la consommation d’énergie est supérieure à 450 Kwh/m2), suivie en 2025 de l’interdiction de location des biens classés G, puis de celle des biens classés F en 2028 et pour finir, ceux classés E en 2034.

Pour pouvoir être loués, ces biens doivent faire l’objet d’un audit énergétique réglementaire et des travaux d’améliorations devront avoir été réalisés pour atteindre, a minima, la note DPE de l’échéance en cours.

En Bretagne, les passoires thermiques représentent actuellement près de 46 % du parc locatif. Un grand nombre d’entre eux vont donc quitter le marché locatif et être mis en vente, car les propriétaires ne peuvent pas supporter la charge financière représentée par les travaux. Le président de la FNAIM Bretagne indique que les délais d’application de la loi sont trop courts. Il ajoute que les propriétaires peinent à trouver des artisans. La hausse des taux et les difficultés d’octroi de crédit immobilier sont également un frein.

Un manque de logements en progression

Les biens manquent en Bretagne. En Ille-et-Vilaine par exemple, le nombre de rénovations de biens ou de constructions neuves est moins important que la demande, qui va croissant.

La solution pourrait venir de la mise en chantier de nombreux logements neufs dans le parc privé, mais les financements sont eux aussi en perte de vitesse. Les crédits octroyés par l’État sont rapidement épuisés et nettement insuffisants face à la réalité du marché et, notamment, de la hausse du coût des matériaux.

Ainsi, les propriétaires qui sont dans l’incapacité de réaliser les travaux peuvent choisir de vendre leur bien, le laisser vide ou le transformer en location saisonnière. En effet, ce type de location n’est, pour le moment, pas concerné par l’interdiction de location. On risque donc d’assister à une montée en puissance de ceux que l’on surnomme les « airbnb », au détriment des biens locatifs.


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