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La difficile question de la rénovation énergétique - 28/08/2023

Face aux enjeux climatiques et à la situation économique, le gouvernement s’est fixé des objectifs pour atteindre le zéro carbone en 2050. Pour y parvenir, les normes en matière de construction neuve se durcissent : les nouveaux logements doivent être durables, abordables et faibles consommateurs d’énergie. Les constructions anciennes mises en location devront montrer patte blanche et présenter des DPE avec une note minimale de D à l’horizon 2034.

Or, force est de constater aujourd’hui que la construction neuve n’attire plus autant le chaland et que le chantier de la rénovation énergétique peine à démarrer. Cela s’explique par plusieurs raisons. Le coût moyen au d’une construction neuve aide environ 1800 € (hors terrain). Ce chiffre peut néanmoins varier en fonction de l’emplacement, du type de maison, et des matériaux choisis. Dans certaines régions comme le sud de la France, le prix du mètre carré de terrain est identique aux prix de la construction neuve, ce qui peut rapidement faire augmenter la facture totale. Bien que les taux de crédit restent aujourd’hui avantageux, les banques sont de plus en plus frileuses sur la question du crédit de manière globale, et du crédit immobilier en particulier. La hausse des coûts d’énergie et, plus globalement, l’inflation ont un impact direct sur la santé financière des ménages et leur capacité d’emprunt.

Dans l’ancien, là encore, les prix au mètre carré sont variables : la fourchette basse dans le département de l’Allier se situe aux alentours de 500 € du m², contre 1180 € dans le Gard, 3060 € dans les Alpes-Maritimes ou 7860 € à Paris. À ces tarifs vont bien entendu s’ajouter les différents éléments annexes comme les frais de notaire, les frais bancaires et les coûts de rénovation, qui évoluent entre 200 €/m² pour un simple rafraichissement, 850 € pour une rénovation complète et plus de 1200 € au pour une réhabilitation lourde.

Pourtant, face à tous ces chiffres, dans les 10 ans à venir, La France va avoir besoin de 5 millions de logements supplémentaires. Pour cela, il faut soit construire, soit rénover. Mais le calendrier prévu par le gouvernement reste difficile à respecter. En 2025, de nombreux biens vont disparaître du marché locatif en raison de leur mauvaise notation au DPE. Pour les biens qui seront mis à la vente, le constat est identique avec l’obligation de l’audit énergétique. Si le bien est énergivore, le prix de vente s’en ressentira immanquablement, car le DPE et l’audit énergétique sont devenus le premier critère de recherche et de négociation. Les propriétaires seront alors tentés de conserver leur bien, au risque de se trouver dans l’incapacité de réaliser les travaux de rénovation énergétique nécessaires pour l’amélioration de leur confort et de sombrer dans la précarité énergétique.

Les acteurs de l’immobilier doivent donc instamment se poser la question de la nécessité de revoir certaines mesures, de travailler sur l’adaptation du calendrier, et de se former au mieux, pour accompagner les ménages dans ce vaste chantier de rénovation énergétique.


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