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Renforcer le cadre législatif contre les bouilloires énergétiques - 26/07/2023

Avec les nombreuses mesures de la loi Climat et résilience, le terme passoire énergétique n’échappe désormais plus à personne. Si, pour la majorité des Français, ce terme évoque un logement mal isolé et surconsommateur d’énergie pour être chauffé, il concerne également ceux considérés comme des bouilloires énergétiques. Une étude de la Fondation Abbé Pierre estime que 59 % des Français ont souffert de la chaleur pendant au moins 24 heures en 2022. Ils mettent ainsi en avant la précarité énergétique d’été. Bien souvent, les passoires énergétiques difficiles, impossibles à chauffer en hiver, deviennent des bouilloires énergétiques l’été. Le phénomène est d’autant plus préoccupant que le réchauffement climatique tend à s’accentuer. Ainsi, les populations précaires, qui sont souvent aussi les plus mal logées, souffrent de la forte chaleur à l’intérieur de leur logement. La Fondation affirme que cette précarité énergétique a des conséquences sanitaires, sociales, économiques et environnementales importantes. 
 
Elle affirme également que le cadre réglementaire et législatif est aujourd’hui insuffisant et que l’accent ne doit pas seulement être mis sur l’évaluation du confort d’hiver, mais également sur celui d’été. Si le degré-heure permet de mesurer la durée et l’intensité de l’inconfort d’été, il ne concerne malheureusement que les constructions neuves. Le DPE, qui propose une liste des travaux de rénovation énergétique pour améliorer les performances d’un bien, est censé proposer une évaluation du confort d’été, mais cette dernière n’a aucun impact sur la note finale du DPE. Rien n’incite donc les propriétaires des biens concernés à réaliser des travaux permettant l’amélioration du confort d’été.
 
Pourtant, si les intentions de la Fondation sont louables, la rénovation énergétique dans sa globalité peine encore aujourd’hui à se mettre en route. En cause, les difficultés de financement des travaux de rénovation, malgré les dispositifs comme Ma Prime Rénov', destinée à limiter le reste à charge des ménages. Dans ces conditions, il reste encore un long chemin à parcourir pour atteindre les objectifs que s’est fixés le gouvernement pour l’horizon 2050.

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